DEMARCHE et PROJETS


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Samedi 6 août 2016

Cette page est lourde déjà, et met du temps à s'ouvrir...
Je vous propose de prolonger la rencontre et de continuer à partager le cheminement de mon évolution sur une autre page : Démarche, projets /2

 









 



Le dimanche 19 avril 2015




Je me suis installée à Saint Pardoux, près de la Tour d’Auvergne afin d’y terminer les ailes de l’ange et de prévoir, concevoir et rêver d’autres pièces métalliques. En effet, je n’ai pas trouvé d’atelier fixe près de chez moi alors j’ai choisi l’accueil et la convivialité de la campagne pour travailler.
J’ai trouvé la matière qui convient pour réaliser les ailes de mes corps métalliques, si légers que des ailes métalliques elles-mêmes les font basculer. Il s’agit du papier calque.
Je prévois une exposition complète de l’univers en fils et plaques que j’ai créé ces derniers mois pour la fin de l’année 2015. Il s’agit de corps, dont une bonne part ailés. Je n’ai pas de photos à présenter pour l’instant, je garde encore les éléments de la surprise visuelle…






La jouissance de l'atelier que j'utilisais depuis 4 ans s'est terminée fin juin 2014.
Je cherche un nouveau lieu de travail sans relâche mais ma recherche avance lentement. Je me tourne donc vers le Net.

Mes besoins :

  • la lumière naturelle pour les couleurs, 

  • l'électricité pour l'outillage électrique, 

  • l'eau pour se laver les mains, ainsi qu'un accès à des toilettes.

L'idéal serait de trouver un nouvel atelier - partagé ou pas, la compagnie ne me dérange pas -  à Clermont-Ferrand, ou à proximité (Aubière, la Pardieu, la Gare, Blanzat, Cébazat).

Je suis joignable par mail, je consulte ma boîte tous les jours : ateliermetallique@gmail.com





Le samedi 24 mai 2014

Cette semaine, j'ai réalisé Mathilde, une petite femme de métal, une tête dotée d'un corps, pour une fois.










Je suis autodidacte et ne peux pas vraiment m'appuyer sur le dessin. Je pars souvent à l'aventure, fil en mains, sans dessin préalable, utilisant parfois de petites figurines pour m'aider à respecter au mieux les proportions du corps, sans m'interdire les déformations. 
Jusqu'à présent, les corps que j'avais faits étaient très petits : à peine plus grands qu'une poupée. Je suis heureuse de me lancer dans la réalisation de corps plus grands : le torse de Mathilde mesure plus de 40 cm. Je voulais être en mesure de créer un corps détaillé, mains comprises. Pour Mathilde, j'ai refait deux fois les mains : au premier essai elles étaient trop grandes. J'apprends ainsi de mes erreurs.
Au départ, ce devait être une petite fée, avec des ailes. Mais le poids de celles-ci aurait fait basculer le corps vers l'arrière et j'ai, pour l'instant, renoncé à ce projet.

Je voudrais - entre autres rêves - travailler sur deux corps qui s'enlacent, un peu à l'image de l'oeuvre "la danse" de Camille Claudel. Je ne sais pas si j'aurai le temps de le faire avant que la météo ne me reprenne mon atelier pour l'hiver.

J'ai terminé une des têtes des "amis" que j'ai appelée : " la bienveillance ". La voici :


Je ne sais pas encore si je vais habiller le corps de Mathilde en plaques et grillage. J'ai besoin de temps pour me décider. Je laisse l'inspiration décider, je verrai ce qui me motive dans les jours et les semaines qui viennent.



Le vendredi  4 octobre 2013




Je travaille le fil d'acier principalement mais aussi d'autres matières (laiton, fer, cuivre, aluminium) en fils ou en plaques (les plaques offset sont composées de 99 % d'alu et 1 % de fer). Toutes ont le point commun d'être du métal mais je peux ajouter du bois ou des matériaux de récupération selon les besoins de la pièce à réaliser.

Ce que je fais d’abord c'est dessiner dans l'espace, sculpter le vide par des lignes métalliques. Je parviens ainsi au volume par un léger dessin que je modifie au cours de mes observations successives. Je maintiens une transparence de la forme qui n'est pas celle du modelage du plâtre ou celle de la sculpture en bronze. J'écris le volume avec le fil, tordre le fil c'est chercher le trait du dessin, c'est tenter aussi de trouver la surface anatomique. Celle-ci est tantôt suggérée par le fil tantôt matérialisée par la plaque ou le grillage.





Cassandre, au stade de dessin



Au sujet du rapport volume / expression : j'arrive au volume par le hasard – c'est-à-dire la résistance du matériau à l’intention - et la mesure subjective des proportions en fonction de ce que je souhaite donner à voir comme émotion ou comme expression du visage. Le geste me guide plus vers l'instauration d'un caractère que vers une ressemblance. C'est l'expression qui domine.




Dans la forme, il s'agit aussi de capturer la lumière et d'anticiper l'ombre projetée. Cette ombre est une partie intégrante du travail. (Voir les messages contenant le mot-clé "ombres" dans la rubrique Photos






Cassandre terminée et son ombre



Je rêve et conçois mes têtes métalliques à partir d’un imaginaire souvent mythologique (Minotaure, Cassandre, Faunes, Gnomes) ou simplement chimérique (un Diable). Mais il m’arrive de partir d’une œuvre d’art existante et de tenter de l’approcher avec mon médium. C’est ainsi que le Cri est la tentative de retrouver la peur et l’horreur exprimées dans l’œuvre de Munch alors que pour le Minotaure, par exemple, j’ai pensé à l’enfermement de la bête dans le labyrinthe, son agressivité devient alors à mes yeux une attitude défensive de prisonnier.


Le minotaure 


Deux approches se sont matérialisées en fils et plaques métalliques : l’une parle de fragilité, l’autre de stabilité.
La première approche concerne l’expression de la fragilité. Durant cette phase, qui fut première dans ma démarche (2011/2012), j’ai réalisé de petites têtes, à peine plus grandes qu’une tête réelle. Les expressions du visage apparaissent émerger d’une structure au dessin parfois désordonné. Ce sont des œuvres à mi-chemin entre le masque et la tête, le visage naît d’un mouvement dynamique qui reste inachevé : il est suspendu à une hampe : il n’a pas de cou. En outre, de nombreuses lignes manquent au dessin. Avec cette approche, je voulais solliciter l’imaginaire du spectateur, l’inviter à reconstruire l’intégralité de la tête, guidé par l’expression du visage ou du regard.


 
De gauche à droite :
le bonhomme souriant, l'éphèbe et la femme tatouée

La seconde approche est la plus récente (2013) et elle parle de stabilité. Les têtes sont plus grandes, plus lourdes, plus solides, plus construites. Ce ne sont plus des masques légers mais de véritables têtes dotées d’un cou. Les principales lignes sont matérialisées par du fil de clôture de 2 mm de section, le plus gros que je travaille actuellement. Je commence seulement à explorer ce dernier chemin et je n’ai pour l’instant que deux têtes à présenter : Cassandre et le Guetteur.


Le guetteur
(septembre 2013)







Le lundi 21 janvier 2013

En hiver


L'hiver est une période difficile pour moi : je ne peux travailler à l'atelier. Baraque de bois sur une dalle en béton, il est impraticable à la saison froide. C'est gênant à un double titre : je ne peux plus vraiment percer ni poncer et je ne peux plus faire de photos (il me sert aussi de studio). Contrainte à travailler à l'intérieur, j'avance au ralenti. Des projets sont en cours, des monstres et, je l'espère, des merveilles...
J'ai tenté de faire une vidéo du totem tournant sur un plateau mais ce n'est pas concluant pour l'instant. Dès que j'ai résolu le souci de la pixellisation trop accentuée, je mets des images sur le blog.






L'ombre du faune pendant les Lucioles en Hiver





Le 17 septembre 2012

 Une présentation 

J'ai commencé à tordre le fil métallique il y a une dizaine d'années, alors que j'étais à la recherche de moyens d'expression autres que les mots. Les premiers fils que j'ai eus entre les mains étaient d'acier galvanisé en 1.5 mm de section. Ils avaient été utilisés, c'était de la récup'. J'en ai fait des personnages, comme Valentine ou la suppliante.





La suppliante (2000) est ici à droite sur la photo
(fil d'acier, de laiton, morceaux de miroir, matériau de récup' synthétique)

Le personnage de gauche est un homme ( bois, acier, laiton)












J'ai tout de suite eu envie de volume plus important que ces personnages pas plus grands qu'une petite poupée. J'ai tenté de réaliser une première tête (2000):






Les yeux sont en épingles à cheveux.




























Je réalisais de petits ou grands personnages pour me familiariser avec les proportions du corps humain, et en jouant avec les déformations possibles.



Valentine (2001) sur sa chaise.
(fils d'acier, de laiton, bois pour le personnage et plaque offset, fil d'alu pour la chaise)






Je ne suis pas une spécialiste des métaux. Mon expérience est empirique : je ne sais que ce que j'ai appris avec mes mains.
Je travaille les fils d'acier, de laiton, de cuivre et d'aluminium essentiellement en sections fines : de 0.2 à 1.5 mm. La difficulté de travailler le fil métallique est qu'il garde l'empreinte de la pince ou de la torsion : le pli, la forme, la trace sont trahis par la lumière et ne peuvent être changés. Il faut travailler le fil à la main et en délicatesse. Il y a d'ailleurs de grandes difficultés à produire une ligne vraiment droite sans autre outil que les mains. De tous les métaux que je travaille, l'alu est le plus souple. Le fil, même en section de trois millimètres, se déforme facilement, d'une simple pression de doigt. Le moins souple est l'acier.



Pour me faire la main, j'ai fabriqué pendant des mois de nombreux coeurs comme des fruits creux.




















J'ai également réalisé des cages, d'une vingtaine de centimètres de haut:




















 Cette cage s'appelle "les garde-fous" (2010). Elle est en alu et en plaque offset usagée.
 Les petits personnages sont en fil d'alu.






Le vide m'intéresse. Je réalise depuis un an des têtes creuses, des visages tendus sur ou autour du vide et qui tiennent par quelques fils à un socle fait d'un cercle de fil métallique (acier ou laiton). Ils n'ont pas de cou, ils émergent d'une tige faite d'un ou plusieurs fils de métal reliée à un socle rond, lui-même cercle de métal torsadé. Le vide peut être sur la surface des crânes, comme des trous béants révélant l'espace intérieur de la tête métallique. Il est aussi souvent autour des yeux, comme un contre-masque. 


L'équilibre est également un point d'intérêt dans mon travail. Les quelques fils qui tiennent les têtes portent le poids de la tête toute entière. Les têtes sans cou, visages suspendus dans le vide, apparaissent comme des masques dotés de crânes. L'absence du cou demande au spectateur de reconstruire les lignes manquantes d'un dessin qui paraît inachevé ou esquissé, l'imaginaire est sollicité, ce qui me plaît beaucoup.

C'est un travail qui parle de la légèreté aussi : quand je dis à quelqu'un que je travaille le métal, il m'oriente souvent vers le champ lexical du lourd, du fer à souder et des grosses machines. Cela me fait sourire, je le détrompe rapidement. Je travaille des plaques métalliques, depuis deux ans, ce sont des plaques offset usagées. Je les découpe, les ponce et les perce selon les besoins de la pièce à réaliser. Je les peins parfois.
La plaque offset est légère. La tête creuse également.  Le poids final de mes têtes se compte en quelques centaines de grammes pour la plus lourde, la plus grande, le Minotaure qui est en photo à la page des têtes métalliques. A la plaque offset, j'ai joint du grillage de mailles variées. Cela me permet de créer des visages et des crânes avec des matières qui se marient bien.

Une précision : aucun point de colle ou de soudure dans mon travail. Le fil est plaqué, enroulé, noué, les plaques et le grillage sont cousus.





le totem (en cours de réalisation sur la photo)



















































Mais ce qui m'occupe le plus actuellement c'est le travail sur les ombres. Chaque visage prend une autre force d'évocation, une quasi vie dans la projection d'un faisceau lumineux sur lui qui produit une ombre que je suis en train de travailler. Le "totem" que je réalise ces semaines-ci, une fois fini, se prêtera avec merveille à ce jeu d'ombres mouvantes : monté sur un plateau tournant, il révèle déjà tel qu'il est au spectateur chaque expression de chacun des visages que j'ai créés en fils métalliques et bouts de grillage.

Je réserve à un moment ultérieur les images vidéos de ce travail sur l'ombre et la lumière.







 




6 commentaires:

  1. chouette des merveilles!! Et oui vite une vidéo du Totem!!

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  2. Le travail vidéo avance lentement car je n'ai pas l'appareil qui conviendrait. Je dépends de l'aide qu'on peut m'apporter... Mais ça avance ! Merci Lionel de ton enthousiasme !

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  3. Très beau travail et c'est super l'explication de ta démarche, de son évolution. Je travaille sur le fil de fer avec mes élèves et ton site est une mine pour nous.
    Merci

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    1. Merci de votre message !
      Je suis heureuse de savoir que mon travail inspire d'autres personnes. Si vous le voulez, communiquez-moi par mail ou par message de réponse un lien qui me permettrait de voir vos réalisations. Je ne connais que peu de gens qui abordent cette technique. Bonne continuation !

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  4. Bravo c'est superbement bien réalisé ! Je cherche une technique pour créer une tête à poser sur un mannequin d'époque et voilà que je tombe sur votre blog fort intéressant ! Vos œuvres sont très inspirantes ! vous pouvez aussi visiter mon blog ! à bientôt peut-être sur la toile web

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    1. Je découvre votre message. Je vous remercie de votre visite et de vos compliments. Bien sûr je viendrai voir votre blog ! A bientôt :)

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